Lorsque nous rencontrons une difficulté, un blocage, savoir a quel niveau se tient notre problème va nous permettre de de gagner du temps dans la résolution. En effet, nous pouvons nous attaquer à la vrai source du blocage et pas à celui qui parait le plus logique.
Les niveaux logiques vont nous permettre d’identifier ou il faut travailler, ou il faut mettre notre énergie.
Les niveaux logiques s’appliquent à tout : une personne, une entreprise, une communauté, un film…
Robert Dilts (auteur, formateur, consultant américain spécilalisé dans le domaine de la PNL) formalise les niveaux logiques sous forme de pyramide de Dilts à partir des travaux de Gregory Bateson à propos des niveaux d’apprentissage.
Ces six niveau sont partagés en deux catégories :
* Les niveaux fonctionnels
qui correspondent à l’identité de surface. Ce sont ces niveaux que nous allons travailler dans les phases une (lancement) et deux (déclin ou désenchantement) du cycle de Hudson.
Nous allons nous concenter sur le faire, l’action, la performance.
Ce sont les niveaux : environnement, comportement et capacité
Premier niveau : L’environnement = où je suis
C’est le contexte, les personnes que nous rencontrons, les lieux où nous sommes et tout ce qui nous entoure y compris les évènements que nous vivons. En fait c’est tout ce qui est à l’extérieur de nous (réel ou imaginaire)
Les questions auxquelles nous allons répondre à ce niveau c’est Où ? Quand ? : où et quand j’ai réagi à ma problématique, où et quand je veux atteindre tel ou tel objectif ?
Nous avons tout de même un certains pouvoir sur cet environnement : nous choisissons les personnes avec lesquelles nous entretenons des relations, celles que nous évitons, nous pouvons choisir le lieu où nous habitons, où nous travaillons… Par contre cet environnement va déterminer le contexe de ce que nous vivons, les avantages mais aussi les contraintes qui sont liée à ces choix.
Notre environnement va influer sur nos idées, nos croyances, notre créativité, notre façon de voir la vie, de faire : d’une culture à l’autre, d’une famille à l’autre, nous faisons les choses différemment, voyons la vie différemment.
L’environnement c’est notre interdépendance entre humains.
Deuxième niveau : Le comportement = ce que je fais
Là, ce sont les actions que nous posons ou ce que nous ne faisons pas, ce que les autres voient de nous, comment nous incarnons ce que nous sommes. C’est ce qui a été fait, ce qui est fait, ce qui se fera et inversement ce qui aurai du être fait mais ne l’est pas dans le passé, le présent ou le futur.
C’est notre attitude, la façon dont nous réagissons dans, et à, notre environnement. Ce que nous faisons, concrétement dans cet environnement.
La question à la quelle nous répondons ici est Quoi ? Quoi faire ? (Comment sommes nous ? Que faisons nous ?) que dois-je faire pour atteindre mon objectif ? Qu’est ce que j’ai fait dans ma problématique actuelle ?
Ce niveau là est le plus visible et donc celui qui entraine le plus de réactions car il est ce que nous montrons aux autres. Dès qu’il y a un problème sur n’importe quel niveau, c’est sur celui-ci que les effets se repèrent.
Chaque fois qu’il y a un changement, c’est sur ce niveau que ça se voit. Cela peut être temporaire ou durable selon si nous apportons ou pas des modifications sur les niveaux supérieurs.
Troisième niveau : La capacité = ce que je peux
Là, ce sont nos connaissances, compétences, apprentissages déjà acquis ou dont nous avons besoin pour ajuster notre comportement dans notre environnement, notre gestion émotionnelle (ce que nos réactions nous permettent ou ne nous permettent pas de faire). Ce niveau englobe nos expériences, nos ressources, nos aptitudes : c’est ce nous sommes capable de faire (planification, stratégie), comment nous nous organisons ce que nous avons besoin de développer pour sortir de la problématique ou atteindre notre objectif.
La question à laquelle nous répondons ici est Comment ? Qu’est ce que j’ai besoin d’apprendre ? Comment produire tel ou tel comportement dans mon environnement pour atteindre mon objectif, pour sortir de ma problématique ?
* Les niveaux essentiels
qui correspondent à l’identité plus profonde. Ce sont les niveaux sur lesquels nous allons nous concentrer dans les phases trois (marasme ou désengagement) et quatre (renouveau) du cycle de Hudson.
Nous allons nous intéresser à l’être, ce qui est important pour nous, qui nous sommes vraiment.
Ce sont les niveaux : croyances et valeurs, identité et mission ou sens.
Quatrième niveau : Les croyances et valeurs = ce que je crois
A ce niveau, ce sont notre façon de voir la vie, nos ressources et limitations, nos convictions (sur nous, les autres, notre environnement). Ici, c’est ce qui est important pour nous, ce que nous croyons possible ou non. C’est à ce niveau que nous allons inhiber ou activer nos capacités de façons parfois consciente mais le plus souvent inconsciemment. C’est ici que se construit notre façon de voir la vie, les autres, notre environnement.
Nos croyances vont être en lien avec nos capacités.
Nos croyances sont ce que nous pensons vrai sur nous, les autres et l’extérieur. Mais chacun d’entre nous à sa propre vérité. Ces croyances vont influencer tout ce que nous faisons, disons, notre façon de voir les choses, d’agir, de nous relier aux autres... C’est comme cela que nous nous imposons de nombreuses limites, de nombreuses actions tout seul alors que les autre ne nous demandent rien, n’attendent rien.
Nos croyances sont la fondation de qui nous sommes, de notre personnalité. Certaines vont évoluer en fonctions de nos rencontres, de nos expériences et donc, notre personnalité également ! Il faut reconnaitre que nous faisons tout ce qui est possible pour ne pas remettre en question ces croyances. Nous faisons, inconsciemment, tout ce que nous pouvons pour les garder tel que. Bien qu’elles définissent les autorisations que nous nous accordons, les limitations que nous nous imposons, changer ce socle est très insécurisant !
Nos valeurs vont être reliées à notre identité. Elles sont ce à quoi nous adhérons. C’est notre source de motivation : c’est à partir de nos valeurs que nous faisons nos choix et développons certaines capacités ou non, que nous nous comportons de tel ou tel manière dans notre environnement. Nous nous sentons bien dans un environnement dans lequel nos valeurs sont partagées et pouvons ressentir des tensions, de la colère, dans un environnement hostile à nos valeurs.
A ce niveau, nous allons répondre à la question Pourquoi ? Pour quoi ? (pourquoi ce comportement) pourquoi et pour quoi je souhaite atteindre cet objectif ? Pourquoi et Pour quoi je rencontre ce problème ?
Cinquième niveau : l’identité = ce que je suis
A ce niveau, c’est comment nous nous définissons (qui nous sommes, qui nous voulons et pouvons devenir), qui nous croyons être. C’est l’estime de Soi qui est concernée. Il s’agit de notre Être, de nos racines.
Deux identités : apparente pour le moi social et profonde qui est plus intime et plus inconsciente.
C’est notre socle, le socle de notre existence. Ce niveau va nous aider à rester aligné à qui nous sommes vraiment tout au long de notre vie.
De ce niveau dépend notre Estime de Nous (écart entre qui nous voulons être et comment nous nous voyons).
Notre socle est plutôt stable mais peut évoluer en fonction de l’évolution de notre connaissance de nous-même.
La question, ici, est Qui ? : qui suis-je pour convoiter cet objectif ? Est ce que je mérite ce/ ces problèmes?
Qui se cache derrière
♦ l’environnement que nous nous sommes créé,
♦ le comportement que nous affichons,
♦ les capacités que nous choisissons de développer
♦ les croyances que nous avons développées,
♦ les valeurs qui nous sont chères
C’est la façon dont nous nous voyons, l’opinion que nous avons de nous qui influence tous les autres niveaux. Cette identité sociale diffère selon le personnage que nous endossons (le professionnel, le parent, le conjoint, l’ami…) mais notre identité profonde reste sensiblement homogène
Sixième niveau : la mission, le sens = à quoi je suis relié ?
A ce niveau, c’est ce à quoi nous nous sentons reliés, connectés, à quoi de plus grand que nous nous nous rattachons, ce à quoi nous appartenons (spirituel, groupe, communauté…).
C’est la direction que nous voulons prendre, ce à quoi nous voulons contribuer, quelle trace nous souhaitons laisser (sentiment d’immortalité). Il s’agit de l’intention qui nous dépasse.
Ici, nous parlons d’appartenance à une communauté, à l’humanité, à l’Univers (ou notre conception de Dieu), de vision (à long terme), du sens, du but que nous appliquons à nos actions, attitudes, choix…
A ce niveau, nous répondons à la question Qui d’autre ? Pour qui ? Pour quoi ? A quel monde je me sens appartenir ?
C’est aussi le niveau le plus intime, le plus profond d’où viennent nos questions métaphysiques : qui nous sommes, que sommes nous venu faire sur terre ? Quel est notre rôle au sein de l’humanité ?
Nous comprenons que le moindre changement sur ce niveau aura des retentissements sur tous les autres niveaux
Sources :
Cours de David Lefrançois et son équipe (Institut des Neurosciences Appliquées)
www.penserchanger.com
