Lorsque l’enfant reçoit des réponses adéquates, cohérentes et rapide à ses «demandes», il développe une base de sécurité et une image plutôt positive de lui-même. Il peut alors s’éloigner en toute sécurité de sa figure d’attachement pour explorer son environnement tant qu’elle reste à porté de vue ou de voix !
L’enfant va protester lorsque la personne qui prend soin de lui habituellement part. Il va rechercher sa proximité dès qu’elle revient. Il peut être rassuré par d’autres personnes mais il a une préférence.
Pour nous sentir en sécurité, nous avons besoin de savoir qu’une figure de soutien est accessible et disponible en cas de besoin (quelque soit notre âge !), et qui soit capable de réguler ses émotions et notamment de ne pas lui transmettre son stress !
En fait : sentiment de sécurité = confiance => autonomie
Pour développer la conscience de soi, l’enfant doit connaître la séparation. Mais il se sent alors en sécurité uniquement si le lien d’attachement est sécure. C’est un peu comme une seconde naissance mais psychologique cette fois-ci.
Vers la fin de la première année, l’enfant sécure va manifester des signes de protestations au départ de la personne qui prends soin de lui habituellement mais sans que cela tourne à l’anxiété. À son retour, il manifestera des signes de joie !
Après 2 ans, l’enfant est capable de voir ses figures d’attachement comme des personnes indépendante de lui, commence alors une sorte de partenariat. L’enfant est capable de prendre en compte les sentiments et comportements des autres et ainsi adapte son comportement pour être vu, entendu, compris.
Lorsque l’attachement est sécure, l’enfant incorpore des compétences sociales au sein de son modèle. Modèle qu’il va utiliser avec les autres enfants, puis les autres adolescents puis les autres adultes au fur et à mesure de son évolution.
Une fois adulte, la personne sécure aura une bonne estime d’elle-même, de ses partenaires et des relations qui vont se nouer entre eux. Elle se sent à l’aise dans l’intimité comme dans l’indépendance.
Selon des études menées par Mary Ainsworth (psychologue américaine) et Al, l’attachement sécure est étroitement lié aux comportements de la figure d’attachement principale.
L’entant a besoin de contacts physiques fréquents. Ces contacts sont rassurant et servent à calmer le bébé puis à maintenir une sécurité (confiance en le lien adulte de référence-enfant).
Il a également besoin d’être compris, que l’intervention de l’adulte soit en adéquation avec ses besoins et les signaux qu’il envoi.
Il a besoin que la réaction de l’adulte soit prévisible afin de diminuer les conséquences de ses propres actions dans ses phases de découvertes.
Il a besoin de plaisir mutuel dans la relation à la figure d’attachement. Les 2 ont envie d’être ensemble.
Un attachement sécure ne garantit pas le bien-être mais facilite la résistance au stress et la résilience.
Passer d’un attachement insécure à un attachement sécure et inversement reste possible tout au long de la vie bien que plus facile durant l’enfance.
Le bébé va construire des patterns* de relation d’attachement différent selon les personnes qui vont participer à prendre soin de lui. Il aura une relation différente avec chacune. Nous avons tous des liens d’attachement différents car construis en fonction des diverses expériences que nous avons vécues.
Le fait d’avoir plusieurs figures d’attachement facilite les différentes relations, l’expression, montre plusieurs modèles à l’enfant.
Pour créer un lien d’attachement sécure, l’enfant :
a besoin d’une figure d’attachement fiable qui
→ le voit et le regarde avec empathie, bienveillance avec ses yeux mais qui est aussi capable de comprendre ce qui se cache derrière ses différents comportements.
→ le comprend, et répond ou explique pourquoi elle ne répond pas à ses besoins ; accepte l’enfant avec sa propre personnalité indépendante des parents.
→ l’entend et l’écoute s’intéresse à ce qu’il fait, dit,
→ maintient la sécurité, stable et réconfortante vers qui se tourner en cas de peur, souffrance, douleur
→ de se sentir suffisamment protégé, sécurisé pour explorer son environnement et devenir de plus en plus autonome
Notre vision, notre compréhension du monde va être fortement influencé par nos liens d’attachements, nos interactions avec nos (notre) figures d’attachement. Ils nous ont permis de construire nos filtres !
Un attachement sécure va permettre
♦ une grande capacité de régulation émotionnelle et face au stress,
♦ une aisance sociale, un sentiment de sécurité dans le relations
♦ une meilleure estime de soi,
♦ une vision de la vie en général et des autres plutôt positive et confiante
♦ une bonne capacité à exprimer ses besoins particulièrement de soutient
♦ une bonne capacité à « oser » partir à la découverte de nouveaux lieux, activités, relations, travail..
♦ une meilleure connaissance de soi en reconnaissant et nommant ses ressentis physiques, ses émotions, ses besoins
♦ une meilleure gestion des conflits : un désaccord ne donne pas lieu à une attaque en guise de défense
en couple,
♦ une attention aux besoins de l’autre autant qu’aux siens, sans compétition
♦ une aisance dans la proximité, l’intimité, un sentiment de sécurité dans le couple
♦ une acceptation de la présence (ne se sent pas étouffé) et de l’indépendance de l’autre
♦ une vraie écoute, avec bienveillance
*pattern = Selon www.larousse.fr, « Modèle spécifique représentant d’une façon schématique la structure d’un comportement individuel ou collectif. »