« Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. » « Il vaut mieux être complet que chercher à être parfait. »
Carl G. Jung
C’est tout ce que nous avons refoulé dans notre inconscient par crainte d’être rejeté par notre environnement. Enfant, nous sommes dépendant des adultes pour survivre donc nous « devons » nous faire accepter d’eux. Et nous faisons tout ce qu’il faut pour cela.
L’ombre est souvent définit comme le côté négatif de la personnalité, les qualités désagréables que nous avons tendance à détester et à cacher. Mais elle contient également les talents, qualités non développées. L’ombre est donc un matériau refoulé.
Notre égo est ce qui est conscient, ce qui se voit et l’ombre en est ce qui ne se voit pas, ce qui est inconscient.
L’ombre n’est pas négative, elle est, en partie, constituée de talents non développés, attitudes, sentiments que l’on pensait inacceptables par l’entourage.
Si nous mettons volontairement à l’écart certains comportements, certaines capacités, cela peut ne va constituer une ombre. Par contre, si c’est fait de manière inconsciente, il y a création d’ombre. Plusieurs raisons à se refoulement :
pas d’occasion d’apprentissage,
interdit de l’entourage (ou ce que l’on pense interdit, non admis)
La nécessité de se bâtir un « moi social » engendre nécessairement la formation de l’ombre. Plus on va s’adapter à la société, à notre environnement plus on va s’éloigner de notre vrai personnalité. Si on travaille à être bien avec tout le monde, on est aimé de tout le monde sauf de nous-mêmes.
L’ombre est de 2 natures :
L’ombre noire :
→ résulte de tout instinct refoulé, (sexualité, agressivité).
→ révolte contre les règles de la société,
→ transgression des lois, en rivalités avec les autres (envie, jalousie, domination, pulsions sexuelles désordonnées…).
L’ombre blanche,
→ provient soit du refoulement d’une tendance vertueuse et spirituelle.
→ a pour origine la pression du milieu familial et social durant l’enfance
« Si nous nions notre peur, nous minimisons notre courage.
Si nous nions notre cupidité, nous réduisons d’autant notre générosité »
Debbie Ford
L’ombre est composée de plusieurs catégories :
♦ Familial : mythe (événement difficiles, tragique survenu dans la famille et qui restent dans l’inconscient et se perpétuent de génération en génération), scandales familiaux (secrets), deuils mal gérés
♦ Institutionnel : une institution va nier son ombre va peu à peu dévier de ses objectifs, elle risque de créer ce qu’elle veut éviter.
♦ National : plus une nation refuse ses défauts, ses manquement, plus elle projette ses peurs, sur des nations voisines et s’isole.
Nous passons la première partie de notre vie à refouler des choses dans cette zone d’ombre puis la seconde à essayer de développer ses qualités, talents, et aussi ses défauts qui constituent notre vrai Soi pour devenir qui nous sommes vraiment, notre essence. Ces ombres sont des trésor que nous avons enfouis très profondément en nous.
Il est indispensable de l’accueillir pour qu’elle nous révèle sa richesse, notre créativité. Cela signifie réintégrer dans le conscient les éléments que nous avons occultés. C’est probablement la seule manière de s »épanouir pleinement.
Si l’ombre n’est pas reconnue et accueillie, elle risque de créer des obsessions ou des projections sur les autres. Le but est de forcer la porte du conscient : On attribut nos qualités, que l’on refuse de voir, aux autres. Les relations sont alors déformées :
→ soit on idéalise,
→ soit on méprise,
→ soit on a peur
des personnes sur qui on projette, d’où les conflits. Nous tombons sous la fascination ou la répulsion de notre propre ombre.
Comment faire ?
Examiner nos défauts, nos peurs, nos répugnances et nos antipathies pour les accepter et s’accepter nous-mêmes. Le défi est, donc, de partir à l’aventure et d’explorer en soi ce monde de possibilités en friche. La « crise » du milieu de la vie (35-50 ans) exige de soi l’exploitation du potentiel enfoui de son
A un moment ou un autre dans notre vie, nous allons être confronter à des émotions, sentiments inacceptables, des pulsions instinctives. Nous devrons, à ce moment là ne pas leur laisser libre cours ni les refouler. Il sera dans notre intérêt de reconnaître que cela fait partie de nous et de les accueillir pour éviter le défoulement ou le refoulement.
C’est lorsque notre zone d’ombre prend trop de place qu’arrivent les maladies, dépressions, difficultés relationnelles…
Examiner nos ruminations intérieures ou nos états d’âme. Certains considèrent que c’est l’ombre qui pointe son nez.
Nous ne devons pas oublier que l’ombre ne comporte des éléments positifs tels que des aspirations créatrices, nos rêveries…
Examiner la nature et le contenu de notre humour ou nos réaction à diverses formes d’humour. L’humour est considéré comme la vérité de l’ombre.
« Ne le prends pas mal, c’est une plaisanterie… » Le rire peut cacher des répressions. Il désamorce la tension entre la volonté de perfection et des penchants refoulés.
Qu’est ce que l’on interdit aux autres ?
Quelles sont nos critiques préférées vis à vis des autres ?
→ Si elles sont virulentes, si ce que l’on voit nous touche vraiment, c’est qu’on refoule quelque chose que cette personne vient réveiller.
→ Si nous détestons des qualités, traits de caractère chez les autres, c’est que nous en avons besoin, que cela nous manque. Lorsque nous critiquons un défaut chez une autre personne, c’est que nous ne voulons pas que les autres le voit chez nous.
→ Si nous n’en avons pas besoin ou ne que cela ne nous rebute pas, si ça nous laisse indifférent, c’est que c’est géré, ou que ça ne nous appartient pas. Dès que quelque chose nous fait réagir, il faut nous poser la question de l’ombre.
Ramener nos ombres à la lumière, à la conscience nous permettra de vivre plus en harmonie avec nous-mêmes et donc avec les autres. Nous accepter pleinement nous permet d’accepter les autres pleinement.
L’ombre ne s’en va pas quand on l’attaque, elle guérit quand on lui pardonne.
« Je me suis adoré, je me suis détesté, puis nous avons fini par vieillir ensemble ».
Paul Valéry