Qu’elle soit physique ou psychique, la maltraitance est un manque de reconnaissance de l’identité de l’enfant par un adulte.
Un jour ou l’autre nous sommes tous maltraitant vis à vis de quelqu’un d’autre ou de nous même. Nous avons tous connu des expériences de « maltraitance ».
La blessure de maltraitance vient lorsque ces actes sont répétés et/ou si violent qu’ils ont traumatisé l’enfant que nous étions.
Les violences physiques et psychiques tel que cruauté, négligences, abus, dénigrement, manque de soins, harcèlement, un environnement violent… sont autant de traumatisme qui vont avoir de lourdes séquelles chez l’adulte qui les a vécu durant son enfance.
Les gifles ou fessées que nous avons reçu enfant ne nous ont pas appris à gérer nos explosions de colère mais que le conflit peut se résoudre par la violence ou par la loi du plus fort.
La personne va grandir avec la peur, la culpabilité, le doute. Cela va la paralyser et l’empêcher d’agir pour en sortir. Cette violence devient sa prison.
Cette violence devient sa prison.
Plus tard, la personne victime de maltraitance durant l’enfance
♦ Ne supportera pas la violence et recherchera par tous les moyens la paix ce qui va la conduire à s’isoler et/ou à se réfugier dans des addictions.
♦ Elle va fuir ses émotions surtout quand elles sont fortes. Il est possible qu’elle fassent preuve de violence envers elle-même.
♦ Ou au contraire elle fera preuve de maltraitance consciente envers les autres. C’est à dire qu’elle sera consciente de faire du mal aux autres.
♦ Ou encore va conserver sa place de victime en rejouant inconsciemment ce rôle dans ses relations (conjoint violent, harcèlement au travail…)
Selon Sarah Laporte-Daube, cette blessure nous suit tout au long de notre vie. Le manque d’amour, de reconnaissance, le sentiment de ne pas être digne d’être aimée restent ancrés.
Pour pouvoir survivre, l’enfant puis l’adulte que nous devenons se coupe de certains de ses vécus, vit comme s’ils appartenaient à quelqu’un d’autre.
Mais les expériences qu’il va vivre vont réveiller ces vécus enfouis. Par ailleurs, la plupart des personnes victimes de maltraitance ne vont pas reconnaître qu’elles étaient victime, voir elles vont se dire responsable de ce qui s’est passé, trouver des excuses aux personnes qui ont exercée cette violence.
Ces personnes se sont construite avec un lien d’attachement insécure. Elles vont connaître de grandes difficultés relationnelles, une gestion de leurs émotions qui se retourne contre elles, un manque de Confiance en soi en les autres, une Estime d’elle-même très basse.
Lorsqu’elles n’arrivent pas à extériorise ne serai-ce qu’un peu leur souffrance, elle vont développer des douleurs, une fatigue chroniques, des troubles alimentaires, de l’anxiété…, voir une dépression.
Dompter la blessure de maltraitance
Pour dompter cette blessure, la personne sera amenée à
→ prendre conscience de ses points forts (qualités, ce qu’elle aime, ressources…),
→ modifier sa façon de voir les choses et
→ rendre la responsabilité des violences aux « agresseurs »,
→ modifier son comportement pour ne plus se comporter en victime afin de se libérer de l’emprise que peuvent avoir les autres sur elle.
→ Développer des liens sécures avec quelques personnes
→ pardonner à soi et aux autres.
Et quoi qu’il arrive se faire suivre, c’est un cheminement long qui nécessite de l’aide.
Sources :
à partir de quand devient on maltraitant ? – Doctissimo
Certaines maltraitances marquent l’âme et non la peau – Nos Pensées