Un abus peut être un événement isolé.
Il nous arrive à tous un jour ou l’autre d’être abusé ou d’abuser de quelqu’un d’autre dans une situation particulière.
Mais ici, nous ne parlons pas d’abuser une fois mais de la blessure d’abus
qui ne se construit pas uniquement durant l’enfance
qui est le résultat de l’instauration d’un climat de peur, de contrôle permanent.
L’abus peut être :
- physique
coups, punitions (secouer, tirer les cheveux…) pousser ou tirer violemment, lancer un objet, gifles, coups de pied, de poing, brûler, étouffer, étrangler, griffer, mordre, déshabiller…. - sexuel
acte violent ou non mais mais l’abuseur exige un silence, une soumission
harcèlement, attouchement - verbal
chantage, harcèlement, dénigrement, insultes, menaces,
communication agressive pour la faire culpabiliser, la rendre responsable de la situation
dicter le comportement de la personne (ce qu’elle doit faire, ne pas faire, dire, ne pas dire…) - moral et émotionnelle
intimidation, humiliation en privé ou en publique,
manipulations émotionnelle comme la menace de couper la personne d’un proche, de lui enlever un enfant…
contrôle (des amis, téléphones, horaires…)
l’isolement social - économique
empêcher l’autre d’agir à sa guise avec son argent ou le priver d’argent.
Exploiter les ressources financières d’une autre personne pour son propre compte.
Il s’agit toujours d’installer une hiérarchie, de garder le pouvoir, le contrôle sur l’autre. - de confiance
l’abuseur trahit la confiance d’une autre personne pour son propre intérêt ou bénéfice. Cela se fait au détriment de la personne abusée. (fraude, infidélité, divulgation de secret, mensonge pour que la personne achète quelque chose….) - spirituel
manipulation qui instille des croyances et pratiques dites spirituelles qui ont pour but de rendre la personne dépendante et / ou de la contrôler ou de contrôler sa vie. Ces pratiques peuvent aller jusqu’à la maltraitance physique et psychologique. Une sorte d’endoctrinement
La victime d’abus va rapidement avoir une perception des événements qui est modifiée et avoir le sentiment de déclencher ses situations à cause de ses défauts, ses erreurs, ses imperfections, ses hésitations… Elle prend la responsabilité des violences à la place de son agresseur. C’est un traumatisme.
Cela peut arriver à l’école, dans un couple, au travail. L’abuseur n’est pas une personne qui a une autorité, qui est proche de sa victime. Ellen’ est censé lui nuire, parfois même elle est censé la protéger. C’est d’autant plus difficile d’en parler. Même lorsque la victime ose se confier, les personnes à qui elle en parle auront du mal à voir l’abuseur tel qu’il est avec elle. Il faut se rappeler qu’il est un excellent manipulateur !
Pour la victime, c’est un effort sur humain que d’en parler : entre la honte, l’insécurité dans laquelle elle vit, le climat de peur, elle est détruite psychologiquement.
Elle n’a plus d’estime d’elle-même, n’a plus confiance ni en elle, ni en les autres. Et l’incompréhension de l’entourage qui ne comprend pas pourquoi elle n’a pas dénoncé, pourquoi elle n’est pas parti !
Pour sortir de cette blessure il faut retrouver son libre-arbitre, sa capacité à penser par soi-même, sa capacité à savoir ce qui est bon ou pas pour soi et ne plus laisser l’autre, les autres dicter leurs ordres.
Pour cela il faut vraiment se faire aider et couper les ponts avec le ou les « abuseur » même si c’est difficile.
sources
Les abus : les différentes formes, effets et voies de réparation -Elisa Erin