Définition de l’injustice
Acte ou décision contraire à la justice.
C’est un défaut d’équité.
L’origine de la blessure d’injustice
La blessure d’injustice peut apparaître dès que l’enfant est en capacité de se comparer aux autres, de voir les différences.
Elle peut naître d’une difficulté, ou impossibilité d’exprimer ses émotions, sa sensibilité durant l’enfance si l’entourage ne s’y prêtait pas (adultes qui répriment eux-mêmes leurs émotions). L’enfant s’est conformé à la vision de son entourage pour être accepté, aimé. Il n’a pas réussi à révéler sa vrai personnalité.
Elle peut venir du fait d’avoir été punis à la place de quelqu’un d’autre, de se sentir moins bien traité qu’un autre enfant. Il peut aussi avoir mal vécu l’arrivé d’un frère, une sœur, un petit nouveau à l’école qui attire toute l’attention… En fait, il ressent un grand sentiment d’inégalité. Il a un grand besoin d’un réconfort permanent. Comme ce n’est pas possible d’être le centre de l’attention en permanence, il se sens ni vu ni entendu, ni compris.
Une autre cause peut être si un membre de sa cellule familiale a subit une injustice comme un licenciement, ou tout autre préjudice qui n’a pas été réparé. Cela peut aussi être une façon de camoufler son mal-être. Il va se plaindre ou agir pour les autres pour ne pas regarder ce qui le fait souffrir.
Cette blessure pourra être passagère suite à un événement ou s’installer sur le long terme et modifier son comportement.
Conséquences
La personne va tout faire pour afficher une image parfaite ce qui, au regard des autres, va masquer sa souffrance. Elle est consciente de l’illusion. Elle est rigide, rien de dépasse. Perfectionniste, exigeante, elle vois toujours quelque chose qui ne va pas, surtout des détails, peut avoir du mal à déléguer ou demander d e l’aide.
Elle est positive, mais souvent faussement positive : elle peut minimiser les ennuis (les siens et ceux des autres). Le but est que rien ne la touche.
En grandissant, elle va pouvoir mettre un point d’honneur à rétablir la vérité dans toute situation, tout le temps, à respecter les règles.
Elle va se donner à fond dans tout ce qu’elle fait, voir en faire trop. Elle peut même penser que les autres n’en font pas assez.
Elle va râler continuellement, être de mauvaise humeur, tout interpréter négativement, être dans le reproche permanent. Elle est fataliste et pense que tout est contre elle, que rien ne lui convient quoi qu’elle fasse ou dise. Inconsciemment, elle va se complaire dans cette posture de victime, dans le fait de se sentir opprimé, persécuté. Elle pourra se comporter en sauveur (triangle de Karpman) mais elle se fait aussi passer pour la victime. Elle va tout faire pour corriger les injustices (sans attendre qu’on lui demande quoi que ce soit). Elle peut s’occuper des autres jusqu’à l’épuisement !
L’entourage étant très impacté par ce comportement va avoir un comportement d’évitement, de rejet et la mettre à l’écart.
Elle a une faible estime d’elle-même associé à un sentiment d’impuissance.
Elle va se construire avec l’idée qu’elle ne peut pas exprimer sa vérité, s’affirmer face à une autorité (parents, professeurs, hiérarchie…). Cela entraîne une grande frustration qui va la conduire à se couper de ses émotions, paraître rigide, imperturbable, invulnérable pour se protéger des injustices qu’elle constate et de la tempête que déclenchent ses émotions ses ressentis dans son corps.
Elle pourra pouffer de rire dans des moments inapproprié pour cacher ses émotions.
Elle va avoir tendance aux blocages, tensions (torticolis, lumbago..). Elle peut avoir des parties de son corps raides
Elle a du mal à recevoir quelque chose (cadeau, compliment…) sans se sentir redevable. Pour elle, tout se mérite, et peut même culpabiliser si elle prend du repos.
Elle a très peur d’être perçu comme incompétent ou égoïste,
Son mécanisme de défense
la rigidité, la rigueur : rien de dépasse tout doit refléter la perfection.
elle ne sais pas gérer ses ressentis (émotions, ressentis corporels), elle s’en est coupé.
Le faux self associé
L’Injustice entraîne un masque de rigidité qui correspond au réflexe vagal dit Sympathique Fuyant.
La perfection : Rien de doit dépasser, tout doit être parfait pour être irréprochable.
La peur liée à la blessure d’injustice
la peur d’être infériorisée
♦ soit perçu comme non compétente,
♦ soit pas assez parfaite, ou ce qu’elle rend n’est pas assez bien.
Le pire est que quelqu’un fasse mieux qu’elle, soit mieux qu’elle ou préférée à elle.
Les émotions
sont de l’ordre de la frustration qui va souvent la conduire à se couper de ses émotions jugées trop douloureuses.
Comment se libérer d’une blessure d’injustice ?
Il va nous falloir nous accepter tel que nous sommes avec nos imperfections et commencer à nous intéresser à ce qui est positif pour moins donner de poids à ce qui est négatif.
Il serait bien de participer à des activités qui vont nous permettre de décharger nos tristesse, rancœur, colère… en les exprimant. Cela peut être l’écriture, le sport, le chant, la danse….
Nous pouvons également avoir des activités qui vous permettent de nous recentré sur nous, sur le moment présent, au calme (yoga, respiration, méditation…) de faire de vraies pauses pour notre corps et notre tête.
Il va falloir oser affronter la situation. Les autres nous rejettent mais ce n’est pas forcément à eux de changer. D’ailleurs nous ne pouvons pas leur demander de changer. La seule personne que nous pouvons changer, c’est nous. Ce n’est pas nous qu’ils rejettent mais notre comportement !
Il est sain et nécessaire d’exprimer nos doutes, mécontentements, mais le but doit être de les exprimer pas de nous plaindre. N’hésitons pas à faire des propositions constructives, à nous mettre en action pour améliorer les choses.
Renouer avec nos émotions, les ressentir puis les exprimer. Une émotion n’est qu’un messager qui indique que ce que nous vivons est ok pour nous ou pas, rien de plus. Ce n’est pas elle qui nous fait souffrir mais le comportement que nous adoptons quand elle surgit. Osons montrer notre vulnérabilité, pleurer dans certaines situations, nous sommes humains. Refouler nos émotions peut nous donner une illusion de contrôle, de protection envers l’extérieur mais nous gardons tout en nous et nous nous abîmons de l’intérieur !
Là encore, pour cette blessure aussi il va falloir pardonner aux autres et nous pardonner nous-mêmes, oser être nous-mêmes avec certaines personnes, dire, être qui nous sommes réellement, accepter les mains tendues.
Listons ce qui s’est bien passé dans la journée, ce qui nous a plu, ce que nous avons aimé. N’hésitons pas à faire volontairement quelque chose de bien chaque jour. Notons les compliments, les paroles gentilles, les sourires que nous avons reçu.
Lâchons le perfectionniste ! La perfection n’existe pas, tout le monde à des défauts, commet des erreur, même nous.
Ne pas hésiter à se faire suivre, se faire aider par un professionnel.
« A-t-on vraiment besoin d’être parfait pour se donner le droit à la vie et aux plaisirs ? »
Lise Bourbeau
Références
Les 5 blessures de l’âme
11 Symptômes qui la Caractérisent (vivre-pleinement.fr)