La Colère est le messager qui nous signale que nos limites ont été transgressées, que nos règles ne sont pas respectées par nous ou pas les autres.
La réaction que nous avons (agression de l’intrus) n’est pas le messager colère mais le moyen dont nous nous servons pour l’exprimer ! Nous nous laissons submerger par l’émotion et agissons en agressant physiquement ou verbalement, en détruisant avec plus ou moins de volonté de blesser.
Les réactions vives de la colère peuvent masquer d’autres émotions tel la peur, la tristesse…
La colère est juste le messager, la violence est notre réaction !
C’est à cause de ces réactions non admises par la société puis par nous-même que réprimons la colère ce qui ne fait que l’augmenter.
La bonne réponse à la colère, pas si facile que cela à mettre en place, serait de connaître nos valeurs, nos besoins et ensuite de poser nos limites en communiquant sur ce qui est acceptable ou non pour nous. Notre plus grand problème est que nous pensons que nos limites sont évidentes. Mais elles ne le sont pas du tout pour les autres : nous avons tous nos propres valeurs, nos propres besoins et nos propres définitions. Et le problème se situe souvent là.
À partir de ce socle valeur-besoin (qui nous est personnel même si influencé par notre environnement) va se construire notre façon de voir les choses, de voir la vie, nos objectifs, nos souhaits. De là vont découler notre façon de penser, nos croyances. Tout ce que nous entendons, voyons, vivons passe à travers ce filtre. Nous avons chacun notre filtre unique, personnel. C’est pour cela qu’il y a des incompréhensions. Ce que nous vivons n’est pas un fait mais notre interprétation du fait qui va déclencher des ressentis, des émotions et notre système Nerveux va déclencher des comportements en réaction au fait.
Ce n’est pas ce qui se passe qui nous met en colère mais l’histoire que notre cerveau nous raconte ! Sinon, nous serions tous en colère pour les mêmes situations alors que certains les vivent bien, s’en servent d’opportunité, d’autres les utilisent pour mieux communiquer leurs limites et d’autres encore ont les réactions plus ou moins violente (envers les autres ou envers eux-mêmes).
Ce n’est pas ce qui se passe qui nous met en colère mais l’histoire que notre cerveau nous raconte !
La colère est la garante du respect de nous-même : elle est indispensable pour défendre nos limites (physiques, psychologiques, notre temps, notre énergie, notre argent, qui nous sommes…).
Pour quelles raisons exprimons nous notre colère dans la violence, l’agressivité ?
*Il se peut que nous ne soyons pas au clair avec nos valeurs mais notre corps sait ce qui nous convient ou pas et il réagi en conséquence. Quand nos valeurs sont outre passées, nous pouvons contracter les mâchoires, serrer les poings, contracter les trapèzes… Même si nous n’en sommes pas conscient, notre corps sent quand une situation n’est pas alignée avec qui nous sommes vraiment !
Transgressions après transgressions, tensions musculaires après tensions musculaires, nous finissons par ressentir des douleurs qui finissent par agir sur notre humeurs puis sur nos réactions.
* Il se peut que nous soyons fatigué physiquement ou psychologiquement. Quand nous manquons d’énergie, notre Système Nerveux va plus facilement prendre l’option « la meilleure défense, c’est l’attaque » pour faire fuir l’ennemi sans trop dépenser d’énergie.
* Il se peut que nous ayons certains besoins qui devraient être comblé par nous-même et que nous attendions des autres qu’ils les comblent. Lorsque nous ne nous aimons pas assez pour prendre soin de nous, nous respecter, nous attendons des autres une validation, de l’amour, une reconnaissance... Cela nous bloque dans l’expression de nos limites, car nous avons peur de perdre les gens qui nous entourent et nous apportent ces validations, cet amour …
A chaque fois que nous allons faire une entorse à nos valeurs, nos besoins pour obtenir quelque chose de l’autre, il y a une frustration dont nous ne sommes pas forcément conscient. La frustration est le résultat du messager colère que nous faisons taire. Quelque part, nous nous soumettons à l’autre pour qu’il continue à nous aimer.
Et frustration après frustration, nous construisons
♦ une rancune envers la personne qui ne rempli pas notre besoin (ce n’est pas son rôle)
♦ une réserve d’énergie non utilisée,
♦ une réserve d’insatisfaction, mécontentement, contrariété non exprimés
Et un jour le « vase est plein » et celui qui met la dernière goutte, bien souvent quasi anodine se prend l’explosion sans comprendre ce qui lui arrive.
Une colère non gérée, peut devenir dangereuse pour nous et pour les autres. A force de la réprimer, nous jouons contre nous. Une colère excessive, incontrôlée peut se transformer en agression, en violence.
Comment utiliser notre colère pour notre bien ?
* Manifester notre désaccord :
Ce n’est par parce que nous ne sommes pas d’accord avec une personne que nous ne l’aimons plus et l’inverse est vrai. Ce que nous pensons d’un sujet n’est pas nous mais une petite part de nous !
Comprendre ce ressenti désagréable afin qu’il disparaisse
* Nous devons observer ce ressenti pour voir ce qu’il y a derrière :
Qu’est ce qui a été touché chez nous ?
Quelle limite a été franchie ?
Qu’est ce qui nous a blessé ? De quoi avions nous besoin à ce moment là ?
* Exprimer, a posteriori, notre ressenti, ce qui nous a blessé, et dire quel aurait été notre besoin à ce moment là. Le but de l’expression, même si c’est difficile, est de sortir du sentiment d’incapacité, d’impuissance, d’isolement (qui sont les 3 peurs archaïques) ou d’injustice.
* Modifier le scénario
Prendre du recul et voir comment nous aurions pu voir les choses autrement ?
* Entraîner son Nerf Vague
l’entraîner par des respirations, des méditations, l’exposition au froid, la visualisation de souvenir heureux, la mise en place de moments de joie, de plaisir régulièrement.